l’orangie

Paris la plus belle ville du monde (si l’on garde les yeux fermés)

Posted in Social, sociétal, société by loranji on décembre 20, 2007

PARIS (Reuters) – Un SDF a été retrouvé mort jeudi matin place de la Concorde à Paris (…)

La cause du décès de l’homme découvert au centre de la capitale, qui n’avait pas de papiers d’identité
sur lui, n’a pas été déterminée dans l’immédiat, a-t-on précisé à la préfecture de police de Paris.

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Il a été découvert vers 8h40 par des employés des parcs et jardins de la ville de Paris qui ont constaté
qu’il n’avait pas de couverture en dépit du froid très vif de ces derniers jours."

Depuis quelques temps, ça me démange de publier ces photos prises… l’hiver dernier à partir d’un bateau-mouche (et oui, il m’arrive de jouer les touristes avec les enfants).

Ah, Paris, ville lumière… ville magique… plus belle ville du monde… (enfin ne regardez pas trop sous les ponts m’ssieurs dames…)

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13 Réponses

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  1. CaMaÏeNne said, on décembre 20, 2007 at 6:24

    la plus belle ville du monde..
    Ma mère s’est rendue plusieurs fois sur l’île qui fait rêver beaucoup de monde, Tahiti. Certes ses photos étaient belles, mais ce qu’en dit ma tante qui y réside (à Papeete) est d’un tout autre ordre. Elle, elle parle précarité, bidonvilles, chomage, alcoolisme etc, etc..
    Est-ce une nécessité pour la société que de s’enjoliver, d’utiliser ses meilleurs atouts pour attirer. (est-ce que je fais fausse route ?)

  2. laurent said, on décembre 20, 2007 at 6:35

    Camaïenne, oui c’est une nécessité économique à mon sens quand on voit l’argent que ramène le tourisme.
    Ce qui me choque davantage n’est pas l’enjolivement et la muséification des villes prestigieuses et des territoires (bien que ce soit un problème d’ordre identitaire et culturel) mais le fait que RIEN ou si peu ne soit fait d’une année sur l’autre pour les sdf.
    Les politiques semblent s’étonner chaque année de la dureté de l’hiver ; en vérité il y a une véritable hypocrisie qui consiste à se saisir du problème lorsqu’il y a urgence et que l’opinion publique (elle aussi très oublieuse) s’émeut du problème au détour d’une double page de magazine.
    Ce n’est pas seulement révoltant : c’est honteux.
    Pour mieux s’en rendre compte, réfléchissons un instant à ce que penserait une société plus évoluée que la nôtre qui se montre capable de laisser crever des gens sur les trottoirs…
    Je me demande si nous avons encore des « leçons » à donner au XIXème siècle (si souvent pris comme contre-exemple) dans ce domaine précis de la misère.

  3. Cerisette said, on décembre 20, 2007 at 8:55

    Je confirme.. De plus, le vrai problème est que l’on ne parle vraiment des SDF qu’en hiver.. A croire qu’ils n’ont pas faim et qu’ils ne crèvent pas de solitude en été.
    « on » cherche à les cacher et à ne montrer que le luxe qui, lui, rapporte de l’argent et des taxes. Et pourtant, des SDF, notre société continue à en « fabriquer » (quel mot pour des êtres humains),et de plus en plus, au même rythme que les babioles de luxe qu’on vend aux touristes.

  4. romy said, on décembre 20, 2007 at 11:20

    Oui…. j’ai relue les Rougon Macquart de Zola…. c’est incroyable certains passages sur la misère me faisaient penser à la misère d’aujourd’hui….. certaines personnes sont dans une telle misère qu’on pense que ce n’est pas possible aujourd’hui….. et bien si !
    et elle ne va pas s’arranger avec la politique actuelle….
    ça fait peur……

  5. suzie75 said, on décembre 21, 2007 at 12:00

    Plutot triste l’envers du decor, que ce soit a Paris ou a Papeete (où l’on passe au-dessus de bidonvilles pour atterrir).
    Et pendant ce temps là, notre president fait son show a EuroDisney avec une marionnette de luxe …

  6. laurent said, on décembre 21, 2007 at 9:23

    Cerisette, le parallèle est à faire en effet entre luxe et pauvreté. il me semble que tous les économistes s’accordent au moins sur ce point même s’ils apportent des solutions différentes : l’accroissement des inégalités.
    C’est vrai aussi à l’échelle des pays.
    J’ai lu hier une interview du philosophe Dominique Bourg, spécialiste du développement durable, expliquant (de mémoire) qu’avant la révolution industrielle la différence de richesse des pays se situait du simple au double. Il indiquait qu’aujourd’hui nous sommes dans des ordres de grandeur beaucoup, beaucoup plus grands…
    Romy, tu mets le doigt sur quelque chose d’intéressant : derrière le mot finalement un peu réducteur de « misère », il se produit toute une série de faits eux, très réels : alcoolisme, violences, suicides, incestes, etc. Il y a la misère sur papier glacé avec photo « touchantes », mais il y a surtout les conséquences de la misère, cette façon dont elle dérègle complètement les gens, les familles. La misère, c’est une destruction de la personne humaine et de son entourage.
    Suzie, mais les présidents ont toujours fait leur show, et avant eux les empereurs, et avant eux les rois. Et quand bien même, ils ne le voudraient pas, on les y obligerait : cérémonies, réceptions, etc. Je pense qu’il ne faut pas se focaliser sur la vie de Sarkozy, et encore moins sur sa vie personnelle, le problème n’est pas là. Le problème c’est l’appréhension des vrais problèmes. Ca ne me dérange pas si un président déjeune avec un milliardaire (de toute façon, les pouvoirs politique et économique ont besoin de se parler) si ce président s’empare avec volontarisme des problèmes, en l’occurrence ici, le problème des sdf. Ce qui n’est pas le cas avec ce président-ci et ce, à mon avis, pour des raisons idéologiques : il ne VEUT pas comprendre le phénomène de la misère.

  7. jul' said, on décembre 21, 2007 at 11:27

    ça ne le concerne pas! il est né dans le luxe et avec les riches il a réussi à « embrigader » une grande partie de la population (contre une autre) pour pouvoir devenir encore plus riche au détriment du « petit peuple », qui n’y voit que du feu grâce aux médias (qui ne font plus que du show-business au lieu de nous montrer la réalité)

  8. laurent said, on décembre 21, 2007 at 2:50

    Il ne se sent pas concerné, nous sommes d’accord Jul’.

  9. romy said, on décembre 21, 2007 at 10:31

    Ce que tu dis sur la misère est interessant aussi…..
    la misère a « mal » évoluée… je m’explique….
    la misère d’avant, faisait que les membres d’une même famille étaient très soudés…..
    aujourd’hui la misère fait que même au sain d’une même famille les personnes sont souvent déchirés, comme tu le dis…. alcool, violences, incestes etc…. mais lorsque l’on vie dans la soie, ce genre de misère là on ne s’en apperçoit pas……
    Il est toujours bon de le rappeler.

  10. laurent said, on décembre 21, 2007 at 11:05

    Il est possible que dans la misère d’antan les gens étaient plus soudés, c’est en tout cas la perception qu’on en a aujourd’hui, avec peut-être une petite tendance à l’idéalisation de ce passé revisité. Mais peut-être y avait-il, c’est vrai, moins d’isolement, tel que le vivent aujourd’hui les sdf. En revanche, j’ai tendance à penser que la misère d’antan était également le théâtre de destruction et les chroniqueurs du XIXème siècle (les premiers journalistes) ont relevé des problèmes d’alcool, d’inceste, etc. Sans compter que les miséreux étaient mal vus, chassés des villages, parqués dans des quartiers. On ne les tolérait que lorsqu’on avait besoin de menus services ; les « biffins » par exemple, ces chiffonniers qui fouillaient les ordures et que l’on retrouve maintenant dans les pays pauvres.
    Mais en effet, pour aller dans ton sens, ce qui différencie peut-être cette misère passée de celle d’aujourd’hui, c’est une plus grande solitude.

  11. Joyce said, on décembre 22, 2007 at 8:54

    La misère, l’alcool, les femmes battues, la faim, le froid… déjà, Zola…

  12. romy said, on décembre 22, 2007 at 11:59

    Oui c’est exactement ça…..
    Bon Noël à toi Laurent et pleins d’étoiles pour tes garçons 😉

  13. laurent said, on décembre 22, 2007 at 4:50

    Merci Romy. A tous : passez de bonnes fêtes !


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