L’acropole avec Popaul
Ah l’acropole d’Athènes ! Tout un mythe auquel on se prépare au moment de la visite, avec une sorte de solennité, pensez donc, les Grecs, les toges, les dieux, les Zeus, les Poséïdon, les Apollon et tout le barnum ! Tu poses le pied sur un bout de marbre et hop tu marches sur l’Histoire, un peu comme si tu marchais sur la lune, mais avec le chant des cigales. Bref tu t’imagines surnageant dans un endroit exceptionnel pour l’Humanité toute entière, tout au moins l’Occident, qui n’est pas le plus petit des jardins.
Seulement voilà, cette visite expresse s’est révélée finalement sous un angle inattendu : comique.
Oui, nous avons bien ri en visitant l’acropole et nous devons pour cela en remercier l’industrie du tourisme – je dis bien « l’industrie » – qui, bien avant l’heure avant laquelle elle était censée pointer son nez (soit 9h30) a choisi de faire à peu près comme nous, l’ouverture des portes.
Au début bien sûr, nous étions fort déçus de voir déferler ces premiers groupes qui tels des parachutistes en opération, descendaient de leur car par grappes de six. Tandis que nous montions vers l’olympe où les marbres se tendaient comme des muscles d’athlètes dans les rais du soleil matutinal (je suis allé la chercher celle-là), nous sentions sur nos talons (salut Achille) le souffle des troupeaux qui se formaient derrière nous en causant et en ajustant chapeaux et lunettes de soleil lequel, bien que matutinal (mot compte double) était déjà sévèrement burnant (de « burn » : coup de soleil).
Poursuivis par la meute, nous atteignîmes le sommet des Athéniens, et vous aurez compris qu’entre les caryatides et les colonnes ioniques ils nous était surtout bientôt donner de considérer une mer de casquettes et de gueules (comme dirait ce bon Gombrovicz) ; une mer écumante de bras tenant à bout portant des appareils photos avec pour fonction de saisir le maximum ; de bouffer – photographiquement parlant – l’acropole. Ceci avant de passer à une autre proie, sans doute l’agora antique en contrebas ou l’agora romaine un peu plus loin.
Cet assaut touristique, bien que prévisible, n’en restait pas moins surréaliste. Où étions-nous, entourés de ces groupes où chaque personne est dûment badgée du même numéro que ses coreligionnaires (le car « 23 », le car « 26 », le car « 19 », etc) ; encore à l’acropole ? Ou dans un parc d’attraction ? A Zeusland ou Poseïdonland sans doute.
Nous comprenions de notre côté qu’il fallait faire notre deuil de la modeste visite tranquille que nous ambitionnions en quittant notre hôtel du quartier de Monastiraki au petit matin. Notre expérience, à prétention « culturelle », se transformait en spectacle vivant : tiens voilà les « 19 », oh regardez des « 23 », tiens ils ont l’air pressé les « 14 »… Tous ces gens, et d’autres encore, se présentaient sans discontinuer par vagues montantes sous les oliviers qui bardent les contrefort de la colline.
Il ne m’est pas possible d’occulter une autre spécificité de cette industrie touristique : être saisi par un proche (photographiquement parlant, pas sexuellement) devant l’acropole.
Loin de moi l’idée de moquer cette habitude. Après tout, chacun est libre de faire comme il l’entend. Mais il faut avouer que cette masse humaine pour une bonne moitié essentiellement concentrée à prendre la pose devant le parthenon confinait à l’absurde. C’est la malédiction du tourisme de masse : on lui passe moins de choses qu’au tourisme individuel du fait même de la reproduction, par centaine, du même geste et des mêmes expressions béates.
Bref, notre visite devait, pour ne pas sombrer dans la frustration coléreuse, se terminer en rigolade, c’est-à-dire se jouer des touristes. Ainsi, lorsque nous apercevions l’amorce de l’une de ces innombrables micro-séances photo à base de portrait devant le parthenon, nous glissions-nous innocemment dans le champ, retardant le déclenchement d’autant de secondes… Enfantillage ? Sans aucun doute ! Mais il fallait bien cela pour faire passer la pilule de cette visite littéralement victime de détournement par les populations autocaristes !
Pour parfaire cet épisode athénien, je choisissais dans un geste éminemment politique (je rigole) de me faire photographier non pas devant le parthenon ou les caryatides comme nos amis touristo-massifs, mais devant une authentique poubelle de l’acropole dont la vertu était de synthétiser à la fois notre matinée et notre humeur. L’acropole ? Et hop, passons à autre chose !
Quel site internet emmenez-vous sur une île déserte ?
Ladies and gentlemen, vous n’ignorez sans doute pas l’existence de cette question rabâchée à l’envi « quel livre emmèneriez-vous si vous alliez sur une île déserte ? ». Alors voilà, je vous propose de la réactualiser par cette autre question :
« Si vous deviez aller sur une île déserte équipée d’Adsl… quel site internet emmèneriez-vous avec vous ? »
Ok, ok, j’entends d’ici les sarcasmes, et oui, gros nigaud, par définition on peut aller sur tous les sites à partir de son ordinateur, sauf en Chine sans doute. Il n’empêche, la question m’amuse et je vous la repose ainsi :
» Si vous ne deviez aller que sur un seul site internet depuis une île déserte (et sans aucun livre !) ; sur lequel iriez-vous ? «
– Wikipédia
– YouTube ou Dailymotion
– Google (mais là vous n’avez que les pages de réponses)
– un site porno (autre membre important du web)
– Second life (oui ça existe encore et leurs stats ne se portent pas si mal)
– Boursorama (ne me demandez pas pourquoi)
– World of Warcraft
– Doctissimo (on ne sait jamais)
– un site d’info
– ratp.fr (ah, ah)
photo trouvée là.
La première araignée politiquement correcte
Elle a été baptisée Bagheera Kiplingi et c’est la première araignée connue pour être végétarienne. Et oui, il faut le savoir, les araignées sont furieusement carnivores, les 40 000 espèces référencées bouffe de la cuisse de mouche à longueur de journée, mais il fallait bien une exception : Bagheera Kiplingi (english).
Une araignée végétarienne, incroyable non ? On croirait y voir un signe des temps, pour un peu, elle a voté Europe Ecologie aux dernières élections. La petite bête est vraiment sympa ; elle vit sur les feuilles d’acacias au milieu des fourmis et se contente de leur chiper un peu de leur travail de décortication de la feuille.
Seulement voilà, quand j’y réfléchis un peu – en fait je pensais à cela sous ma douche – que se passerait-il, oui que se passerait-il si toutes les bestioles se mettaient au végétarisme ?
Imaginez, la chaîne alimentaire complètement éparpillée au quatre vents ! Imaginez que l’araignée ne mange plus de fourmi, que la mante ne se jette plus sur l’araignée, que le lézard ne dévore plus la mante, que le faucon ne plonge plus sur le lézard…
Bref, si les animaux avaient la très mauvaise idée de devenir végétariens, la planète serait surpeuplée de bestiaux en tout genre, on verrait des troupeaux de gazelles déferler dans les couloirs de métro ; des souris dormir dans nos étagères de chaussures un peu comme dans un hlm ; un ciel noircit d’oiseaux en tout genre prêts à fondre sur le moindre bout de pain sorti d’un sac par la petite vieille du square. Et les journaux le lendemain : « Elle s’apprêtait à manger son sandwich Daunat quand les moineaux ont attaqué ».
Nous y voila. Les végétaux ne pourraient pas suivre, ils ne pourraient pas nourrir tout le monde. Et que de dire des grands prédateurs ! Pour un peu, des tigres faméliques frapperaient à la porte de centres d’aide : « aujourd’hui galettes de tofu ». Des requins se présenteraient la queue basse pour recevoir une caisse de poudre d’algue lyophilisées pour eux et leur rejetons. Des aigles gagneraient quelques poignées de sarrazin en proposant des spectacles de rue vite barbants du style attraper une balle de tennis au vol les yeux bandés.
Et la planète se peuplerait, se peuplerait encore et toujours de singes, d’escargots, de girafes, de rouges-gorges, de cerfs, de truites, de baleines, de mulots, de perroquets, de rennes, de termites, de biches… Et tout cela se terminerait par… par quoi en fait ? Mais oui, puisqu’il n’y aurait plus de place pour tout le monde, et encore moins à manger, ça se terminerait par une bonne vieille guerre mondiale avec des gazelles foutant sur la gueule des otaries ; une immense orgie carnassière bien sûr !
Fin du cauchemar.
Alors, alors… retirons au moins une morale de cette histoire. Soyons raisonnables, mangeons-nous les uns les autres.
domani ordi, amen*
Voilà donc une idée de ce à quoi ressemblera notre ordinateur bientôt. Je verrai bien ces petites choses enroulables arriver sur le marché d’ici moins de cinq ans. Pas vous ?
* ainsi soit-il
Mon nom est Rambo… Rambo Stallone Brezhoneg
« Moi, Louis-Victor Clérec accepte de prendre pour épouse Marie-Pauline Rodrigue… » Il y a des phrases comme ça, lourdes de conséquences. C’était un jour de 1900, en l’hôtel de ville de Brest, et ni Louis-Victor, ni Marie-Pauline ne pouvaient se douter que, de leur descendance, émergerait, tel un bouc éructant (pas d’autre image sous la main), Rambo !
Et oui, Sylvester Stallone possède des origines bretonnes ! Sa maman, sans doute férue de généalogie comme nombre de nos amis américains (je suis bien placé pour le savoir, il y a une branche outre-atlantique du côté de ma femme) s’est récemment présentée à la mairie de Brest pour vérifier l’incroyable circumnavigation des gènes familiaux sur les océans : aucun doute, Rambo est Breton (je répète pour ceux qui n’auraient pas compris).
Certes, vous me direz qu’on n’a jamais vu Rambo attablé devant une galette saucisse dans ses films, ni souffler dans un bignou. Il manque également une scène d’hommage à Eric Tabarly et je défie quiconque de me trouver dans la série Rocky la trace d’une hermine bretonne sur la culotte du boxeur. Ou bien ce n’est pas une hermine, c’est une tache non coupée au montage due au stress, bon passons…
Mais qu’importe ! Le principal est que Rambo, alias Rocky, alias Sylvester Stallone soit Breton ! Que cela lui plaise ou non. Hollywood n’a qu’à bien se tenir, maintenant Sylvester Stallonec est condamné à venir passer ses vacances à Paimpol ; et puisque mon crédit de clichés n’est pas encore épuisé pour ce billet, enjoignons-le de se murger avec quelque Breton du cru ; et l’on verra bien alors, qui du vétéran cinématographique du Vietnam capable de finir champion du monde des poids-lourds et du postier* paimpolais chevauchant sa Mobylette* finira le premier sous la table, non mais !
* je vous avais bien dit que j’avais encore du crédit cliché.
Source photo Shockya
Sans doute l’un des hôtels les plus bizarres de la planète
Vous voyez les voitures ? Vous devinez donc la hauteur des monsieurs bâtiments. Evidemment, c’est en Chine. Les trois personnages représenteraient la « trinité » taoïste : Longévité, Bonne Fortune, Prospérité. La suite « luxe » se trouve dans le bras du personnage qui tient une pêche. Trouvé chez un expat français en Chine.
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